Conférence présentée par Corinne Berat (Université de Grenoble), dans le cadre du cycle Univers 2015-2016.
“Qu’ils viennent du soleil, des confins de la voie lactée, ou d’autres galaxies, les rayons cosmiques sont de précieux messagers nous aidant à comprendre l’univers.
Découverts au début du 20e siècle, leur étude a contribué à l’émergence de la physique des particules.
Les protons et les noyaux d’atome forment l’essentiel du flux de rayons cosmiques chargés atteignant la haute atmosphère. Plus ces particules ont une énergie élevée, plus leur flux est faible. Les plus énergétiques peuvent dépasser 1020 eV (plus de 10 millions de fois l’énergie des protons accélérés au grand collisionneur du CERN), mais ils sont excessivement rares, Pour les observer, de vastes surfaces au sol sont équipées de systèmes de détection mesurant les gerbes de particules secondaires produites lors de leur interaction avec l’atmosphère. A l’Observatoire Pierre Auger, qui déploie son réseau de détecteurs sur 3000 km² dans la pampa argentine, les scientifiques étudient les rayons cosmiques d’ultra haute énergie, pour déterminer leur origine, leur nature, et comprendre comment ils atteignent des énergies aussi extrêmes. “