Par Étienne Klein, physicien et philosophe des sciences

La science, dit-on, serait essentiellement affaire d’observations. Il suffirait d’observer pour comprendre, comme si le monde était à la fois exhibitionniste et parfait pédagogue en matière de lui-même.

La démarche scientifique consisterait en somme à regarder le réel avec attention, puis à procéder à des déductions, et après quelques tâtonnements, les lois gouvernant la matière s’imposeraient à l’esprit du chercheur.

L’histoire des sciences et des esprits puissants auxquels on doit leurs plus grandes avancées dément cette vision naïve. On le montrera en prenant l’exemple paradigmatique de la chute des corps, telle qu’elle fut comprise par Galilée, puis par Einstein.

Klein = un grand monsieur

Étienne Klein n’est pas uniquement un vulgarisateur et pédagogue hors pair qui a su gagner ses lettres de noblesse dans le monde scientifique, il est aussi professeur à l’École Centrale de Paris et directeur au Laboratoire de Recherche sur les Sciences de la Matière du CEA, ainsi que producteur sur France Culture de l’émission “Le pourquoi du comment ?” et de “Sciences en question”.

Il est également l’auteur de plusieurs essais sur la physique et la question du temps, parmi lesquels :

  • Le pays qu’habitait Albert Einstein (Actes Sud, 2016)
  • En cherchant Majorana (Folio, 2015)
  • Anagrammes renversantes ou le sens caché du monde avec le jazzman Jacques Perry-Salkow (Flammarion, 2011)
  • Discours sur l’origine de l’univers (Flammarion, 2010)
  • Les Secrets de la matière (Plon, 2008)
  • Galilée et les Indiens. Allons-nous liquider la science ? (Flammarion, 2008)
  • Le facteur temps ne sonne jamais deux fois (Flammarion, 2007)
  • Il était sept fois la révolution. Albert Einstein et les autres (Flammarion, 2005)
  • Petit Voyage dans le monde des quanta (Flammarion, 2004, Prix Jean Rostand)
  • Les Tactiques de Chronos (Flammarion, 2003)