Description

Toute mémoire implique un cerveau à nul autre pareil qui ne cesse de changer sous l’effet de la double contrainte de l’âge et du milieu. Parler de mémoire et de cerveau c’est donc poser un problème à la fois biologique et environnemental. Nous partageons avec les animaux le développement préverbal de la mémoire génétique, épigénétique et affective qui sculpte notre cerveau. Mais quand, lors de la troisième année nous accédons au monde de la verbalité, nous habitons un monde spécifiquement humain. Vers l’âge de six ans nous ressentons émotionnellement des récits qui provoquent des sentiments de merveille ou d’horreur qui donnent sens à nos œuvres d’art et à nos guerres. Quand le cerveau devient âgé, les souvenirs reviennent, comme si ça venait d’arriver.

Conférencier

Boris Cyrulnik : médecin, neuropsychiatre et psychanalyste français.