Au programme


Aujourd’hui, la pollution des océans, des rivières, des sols, est considérée comme un paramètre majeur du changement global, au même titre que le réchauffement climatique et la perte de biodiversité. Les milliers de substances chimiques (pesticides, microplastiques, métaux, etc) continuellement déversées dans les habitats naturels ont des impacts à long terme à la fois sur la santé humaine et sur les écosystèmes. Cette conférence a pour but de faire le point avec plusieurs scientifiques sur les risques à long terme de la pollution.

Adresse du jour : Auditoire S01 du bâtiment des sciences de l’Université de Namur (rue Grafé, 2 – 5000 Namur)

19h | Accueil

19h30 | Introduction

19h45 | Professeur Krishna Das, Océanographie biologique, FNRS, Université de Liège, Belgique

Licenciée en sciences zoologiques et en océanographie de l’Université de Liège, sa thèse de doctorat a porté sur la contamination des mammifères marins par les éléments traces retrouvés dans les océans. Après plusieurs post-doctorats internationaux, Krishna Das est titulaire d’un mandat permanent de chercheur associé au FRS-FNRS depuis 2008. Elle est actuellement Maître de Recherche FNRS et Professeur Associé à l’Université de Liège et à la tête d’un groupe de recherche (WildTox) qui étudie les réponses écotoxicologiques, écologiques et physiologiques des vertébrés aquatiques confrontés à la pollution chimique.

« Quel avenir pour les mammifères marins exposés à la pollution aquatique ? »

Les pollutions d’origine terrestre représentent environ 80% de la pollution marine à l’échelle mondiale. Dans le monde entier, les écosystèmes marins sont contaminés par les activités humaines. Certains pesticides, des polluants industriels, le mercure et les microplastiques s’accumulent le long des chaînes trophiques marines. Ces polluants contaminent parfois des organismes vivant dans des zones très éloignées des activités humaines telles que les fosses océaniques, le continent Antarctique ou des îles paradisiaques dans le Pacifique. Parmi ces organismes, les mammifères marins tels que les phoques, les dauphins et les baleines nous permettent d’obtenir une image intégrée de la pollution marine.

20h30 | Professeur Mohamed Banni, Institut Supérieur de Biotechnologie de Monastir, Tunisie

Le Professeur Mohamed Banni est âgé de 46 ans et titulaire d’une Habilitation Universitaire en Toxicologie Moléculaire, il est responsable d’un groupe de recherche qui travaille sur les aspects écotoxicologiques en relation avec les effets des contaminants sur les fonctions cellulaires et les processus moléculaires. Il est Professeur de Toxicologie Moléculaire à l’Institut Supérieur de Biotechnologie de Monastir, et professeur invité à l’Université de Médecine Luigui Vanvitelli (Napoli) et à l’Université Paris Est Créteil (Paris).

« Plastique: de l’Environnement à la santé humaine »

Chaque année, plus de 8 millions de tonnes de plastique sont déversées dans l’environnement, à la fois sur terre et dans la mer. Le terme microplastiques (MPs), désigne de très petites particules ayant un diamètre inférieur à 5 mm. En raison de leur petite taille, les MP peuvent être potentiellement dangereux, car ils peuvent être facilement absorbés par les tissus et les organes de l’organisme. Comme les MPs restent constamment dans l’environnement, ils s’accumulent dans les organismes, en particulier dans les écosystèmes marins. Dans ce contexte, les espèces marines constituent une source majeure de contamination et de transmission à l’être humain vis la chaîne trophique. La présence des MPs a été documentée aussi dans l’eau, dans le sel de cuisine, dans des légumes et fruits et bien évidement dans plusieurs types de poissons comestibles. Des études récentes ont démontré la présence de particules de plastique dans le sang humain ainsi qu’au niveau des placentas fournissant ainsi des preuves solides de l’occurrence d’une contamination plastique dans le corps humain. Malheureusement on en connaît peu sur les effets à long terme de ce type de contamination tant sur les écosystèmes que sur la santé humaine. Toutefois tout porte à indiquer qu’il y a une urgence à prendre des mesures de mitigations et de protection contre ce type de contamination.

21h15 | Table ronde/débat sur les enjeux à venir des pollutions aquatiques

En présence d’un panel de scientifiques belges et internationaux

22h | Fin


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La conférence sera précédée d’un atelier « diffusion des sciences et vulgarisation scientifique »