Conférence présentée par Raphaël Mottez (Observatoire de Paris-Meudon), dans le cadre du cycle Univers 2014-2015.
Pour admirer la plus grande parade que le ciel nocturne puisse nous offrir, il faut se rendre dans des régions proches des cercles polaires. On peut alors, pourvu d’un peu de chance, y observer comme de grands voiles colorés qui traversent en dansant le ciel d’un horizon à l’autre. Ce sont les aurores polaires, aussi appelées aurores boréales (au nord) et aurores australes (au sud). Il a fallu attendre la seconde moitié du vingtième siècle, avec l’avènement de l’ère spatiale, pour acquérir les premiers indices fiables sur leur nature et leur origine. Les aurores se révélèrent alors comme la manifestation lumineuse assez proche (moins de 400 kilomètres d’altitude) d’un phénomène qui englobe l’environnement lointain de la Terre (jusqu’à plus de 100 000 kilomètres de distance). Et le moteur de tout cela est un vent peu dense et très rapide qui nous vient du Soleil. Au cours de cette conférence, je livrerai quelques éléments d’explication pour mieux comprendre la machinerie invisible, silencieuse, mais turbulente et brusque, à l’origine des aurores polaires.
Passionné d’astronomie depuis l’enfance, Raphaël Mottez est chercheur au CNRS, exerçant son activité au Laboratoire Univers et Théories (LUTH) de l’Observatoire de Paris-Meudon. Il étudie les effets des champs magnétiques des étoiles et des planètes sur leur environnement. Il a commencé sa carrière avec l’étude des aurores polaires de la Terre, et ce sujet ne l’a pas quitté depuis. Il a aussi publié des travaux de recherche sur la planète Jupiter et son satellite Io, sur la simulation numérique, et sur l’environnement d’étoiles très petites -les pulsars-.